Publié dans Société

Braquage du fourgon d'un grossiste - Trois employés et trois autres suspects derrière les barreaux

Publié le vendredi, 28 février 2025

Qui ose croire ? Ces employés d'une société de distribution, que l'on croyait être les victimes des braqueurs sur la RN2, se retrouvent récemment en prison. Tout simplement parce que les voleurs, ce sont les concernés eux-mêmes, ou du moins les complices ! Selon la Gendarmerie, c'est le présumé cerveau de l'acte et ses complices supposés qui ont été pris dont 6 personnes au total. Les faits. Vers 23h, le 14 février dernier, un fourgon Mercedes Benz Sprinter appartenant à un commerce de gros était tombé dans l'embuscade des bandits. Venus en moto, ces derniers étaient répartis en direction de Tanà avec la somme de 250 millions ariary, la recette perçue le jour par ladite entreprise.

Nous y reviendrons encore. Deux principaux services de Gendarmerie dont la section des recherches criminelles de Fiadanana et la compagnie de l'Imerina centrale ont mené l'enquête avec acharnement. Ils ont fini par retrouver les traces des suspects, au nombre de six. Déférés à la suite d'une longue enquête préliminaire, les 6 individus trempés dans l'affaire ont été dernièrement placés sous mandat de dépôt à Antanimora. Outre les 3 bandits, les vrais, on retrouve aussi le chauffeur, l'agent de recouvrement et le livreur travaillant au sein de la société de distribution parmi les suspects.

En dehors de l’incarcération provisoire des concernés, la Gendarmerie a également procédé à la saisie des 3 motos des bandits ainsi que la somme de 8.525.000 ariary trouvés sur eux.

La mise en scène

On peut dire que les malfaiteurs ont joué parfaitement leur comédie pour tenter de camoufler le braquage, du moins à première vue. Dans cette mise en scène, Ils ont fait renverser le Sprinter en travers de la voie à Andranokobaka Antsirinala, une fois qu'ils ont eu le butin.

Mais avant d'en arriver là, les complices de l'intérieur, c'est-à-dire les employés impliqués ont joué parfaitement le sinistre rôle que le gang leur a confié. Car pour eux, tout s'est déroulé comme ils l'ont prévu après une livraison de PPN. A une halte près de la station-service Jovena à Moramanga, deux salariés en cause sont sortis du véhicule, sous prétexte d'aller soulager un besoin. C'était dans ces circonstances que trois malfrats armés sont apparus et montés avec autorité dans le fourgon, surprenant l'unique employé à l'intérieur. Mais devant se battre à un contre trois, la victime n'a pas pu faire grand-chose pour empêcher ses agresseurs de mettre la main sur le fonds et fuir en direction de la Capitale avec le Sprinter, avant 

de le faire basculer sur la chaussée. Quelques moments après, la brigade de Gendarmerie de Manjakandriana fut informée du possible passage des agresseurs dans cette localité. Certains d'entre eux ont tenté de forcer le passage à un check point de la Gendarmerie. Mais les fugitifs n'ont pas pu aller très loin pour se faire attraper. A partir de là, les gendarmes n'ont plus lâché le reste du gang.

Franck R.

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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